L’investissement Girardin industriel consiste à financer des matériels neufs destinés à l’exploitation d’entreprises basées en outremer. La contrepartie est une réduction majeure de l’impôt sur le revenu, pour celui qui investit et ce, étant de l’ordre d’environ 100% à 117% de son investissement.
Cependant, le choix des entreprises exploitantes est primordial, et en particulier les secteurs d’activité sur lesquels elles reposent. Les secteurs éligibles au Girardin industriel sont déterminés par décret par leur caractère plus ou moins précaire. Les entreprises basées sur ces secteurs sont donc avantagées par le biais du recours financier provenant des investisseurs métropolitains.
Les secteurs les plus porteurs
L’agriculture et l’agroalimentaire
L'agriculture et l’agroalimentaire sont deux secteurs clés à fort potentiel de développement dans les DROM COM. Cela est dû au poids de l’héritage colonial, l’histoire ayant profondément marqué les territoires d'outremer. En effet, l’économie est le reflet des sociétés qui l’ont construite. L’agriculture ultramarine se focalise sur les exploitations adaptées aux climats tropicaux. Les cultures sont devenues des piliers de l'économie locale et sont aujourd'hui exportées dans le monde.
Les DROM COM disposent d’un potentiel agricole considérable, dont la diversité des écosystèmes, un climat favorable et une demande croissante pour les produits locaux et bios. Le point de vigilance demeure toutefois de trouver le juste équilibre pour éviter l’encouragement à l’agriculture intensive.
L’aquaculture et la pêche
Les territoires d’outremer bénéficient d'une biodiversité marine exceptionnelle. La création de filières locales de production et de transformation permet de valoriser les produits de la mer. Le but est de réduire les importations, voire de donner plus de poids à l’exportation et, par conséquent, à l’ouverture aux devises. De plus, l’aquaculture et la pêche contribuent au développement des communautés côtières en créant des activités économiques et en améliorant les revenus des populations locales.
Toujours est-il qu’il est essentiel de gérer durablement les ressources halieutiques et d’éviter les dérives vers la surpêche. Important également de veiller à minimiser les impacts environnementaux pour ces filières, notamment en termes de pollution et de destruction des habitats naturels.
Le tourisme
Le tourisme est un moteur économique puissant pour les DROM COM. Les territoires ultramarins possèdent de véritables atouts naturels couplés à une richesse culturelle unique, ce qui attire les touristes internationaux. Les multiples entrées sont une véritable porte ouverte aux devises étrangères issues des consommations touristiques Ces devises ne restent pas confinées au secteur touristique. Elles circulent dans l'économie, soutenant d'autres secteurs dans le but de créer un effet multiplicateur.
Le tourisme permet de diversifier les économies ultramarines, souvent très dépendantes d'une ou deux productions principales (agriculture, pêche). Ce secteur est ainsi à l’origine de nouveaux emplois et réduit la vulnérabilité aux fluctuations des marchés mondiaux.
De plus, le développement du tourisme entraîne la construction d'infrastructures hôtelières, de transports, de loisirs. Le choix de cette filière permet aussi de promouvoir l’image du territoire. En effet, le tourisme est un véritable vecteur de promotion à l’international pour attirer de nouveaux investisseurs.
Le transport et la logistique
Ces deux filières permettent l’amélioration de la chaîne d’approvisionnement. Un réseau de transport et de logistique efficace permet de réduire les coûts, de favoriser la réactivité face à la demande et d'optimiser la gestion des stocks.
Des infrastructures de transport modernes permettent de livrer les produits plus rapidement. Ce qui contribue à booster la compétitivité de l'entreprise et à élargir les marchés par rapport à l’accès à de nouveaux horizons.
À noter également que les investissements dans les transports et la logistique stimulent la croissance économique en créant de nouveaux emplois. À cela s’ajoute le développement des régions et la réduction des disparités régionales, en plus du désenclavement des zones rurales.
