Déduction ou non-déduction des versements au PER ? Analyse comparative

Conçu pour préparer financièrement les vieux jours, le Plan d'épargne retraite permet de bénéficier d’avantages fiscaux par le biais de la déductibilité des versements ou par l’allègement de l’imposition au moment de la sortie. Ce choix génère des implications significatives sur le rendement net de l’épargne, pendant la phase de constitution du capital ou lors de la liquidation du plan, selon le cas.

 

La déduction des versements au PER : avantages immédiats, mais imposition future

Le principe de la déduction fiscale

Lorsque vous effectuez un versement sur votre PER, vous avez la possibilité de déduire ces sommes de votre revenu imposable, ce qui diminue immédiatement votre base imposable. Autrement dit, vous réduisez votre impôt sur le revenu pour l'année où le versement est effectué.

Cette réduction d’impôt immédiate représente un levier intéressant pour les contribuables qui souhaitent optimiser leur fiscalité à court terme, surtout en cas d’imposition élevée. En savoir plus sur per. fr.

 

Quels sont les inconvénients ?

En contrepartie de cet avantage à l’entrée, les sommes versées sur le PER seront imposées lors de la sortie, c’est-à-dire au moment de la retraite et ce, à un taux pouvant être élevé. Entre autres, en fonction de la fiscalité en vigueur au moment de la liquidation.

Lors de la sortie en capital, les sommes accumulées dans le PER (somme des versements et plus-values) sont soumises à l'impôt sur le revenu. Le montant sera alors taxé à la fois sur le capital et sur les gains. Ce phénomène peut entraîner une imposition importante, particulièrement si le taux marginal d’imposition du contribuable est plus élevé à la retraite qu'au moment des versements.

Dans le cas de la sortie en rente, celle-ci est soumise à l’impôt sur le revenu et aux prélèvements sociaux, en sachant par ailleurs que c’est le régime de la rente viagère à titre gratuit qui s’applique.

 

La non-déduction des versements au PER : la fiscalité avantageuse de la sortie

Le principe de la non-déduction

Dans ce scénario, les versements effectués sur le PER ne sont pas déduits du revenu imposable au moment où ils sont effectués. En revanche, lors de la sortie en capital, les plus-values sont exonérées d’impôt sur le revenu ; seuls les prélèvements sociaux sont ponctionnés. Vigilance toutefois en ce qui concerne le taux marginal d'imposition (TMI) qui considère le barème fixé par la loi. Un retrait en capital se situant à un certain barème peut donner lieu à une exonération totale d’impôt.

En cas de sortie en rente, c’est le régime de la rente viagère à titre onéreux qui est retenu.

L’avantage principal de cette option d’éviter l’imposition future qui pourrait être plus lourde. En effet, l’atout fiscal est reporté à la sortie, au moment de la liquidation, ce qui convient particulièrement aux épargnants à plus faible imposition pendant la période de constitution de l’épargne.

Les inconvénients de la non-déduction

Cette stratégie n'est intéressante que dans certains cas, notamment si l’épargnant anticipe une imposition plus faible lors de la retraite, ce qui implique une vision assez précise de sa situation fiscale au moment de son départ à la retraite, c’est-à-dire à une période lointaine.

 

Quel choix pour maximiser le rendement net ?

Le choix entre l’une ou l’autre des options dépend de la situation fiscale et financière de l’épargnant. La réalisation de plusieurs simulations sur différents cas de figure est donc requise. Pour un choix optimisé, il est même préférable de faire appel à un conseiller en patrimoine ou à un fiscaliste.

Recent entries

seniorbassanglers.com